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Soutenance de thèse : Marina Kaldy

Mercredi 30 avril – 14h30 – Salle du Conseil

Madame Marina KALDY

doctorante au sein de l’équipe de recherche CDPC – Centre de Droit et Politique Comparés Jean-Claude Escarras (UMR DICE – 7318),

sous la direction de Monsieur Jean-Jacques PARDINI, Professeur des universités à l’Université de Toulon,

soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat en « Sciences juridiques », spécialité « Droit public », sur le thème suivant :

LA DIGNITÉ HUMAINE EN DROIT FRANÇAIS : CONTRIBUTION A LA DÉFINITION D’UN CONCEPT AMBIVALENT

Le 30 avril 2025 à 14h30 à l’Université de Toulon, Campus Porte d’Italie, Faculté de droit, salle du Conseil

devant un jury composé de :

Madame Marthe FATIN-ROUGE STEFANINI | Directrice de recherche CNRS | Université d’Aix-Marseille (France) | Rapporteure

Monsieur Xavier BIOY | Professeur des universités | Université Toulouse Capitole (France) | Rapporteur

Madame Charlotte GIRARD | Professeure des universités | Université Paris Nanterre (France) | Examinatrice

Monsieur Bertrand MATHIEU | Professeur émérite des universités | Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (France) | Examinateur

Monsieur Jean-Jacques PARDINI | Professeur des universités | Université de Toulon (France) | Directeur de thèse

Résumé :

Les conceptions objective et subjective de la dignité humaine peuvent s’opposer tant dans la détermination de ses titulaires et bénéficiaires, que dans la réglementation de certaines pratiques. La conception objective repose sur l’idée que l’État est le mieux placé pour protéger la dignité des individus, tandis que la conception subjective, fondée sur l’autonomie individuelle, assimile la liberté à l’expression de la dignité et fait de l’individu l’unique responsable de sa protection. Cette ambivalence suscite des confusions et donne lieu à des tensions normatives parfois vives, qui transparaissent dans la jurisprudence et ont été constatées par la doctrine. Cependant, l’articulation des deux conceptions sous l’angle de leur complémentarité n’a pas été envisagée. Cette étude vise à contribuer à la définition de la dignité humaine en explorant son caractère ambivalent, qui préexiste au phénomène de juridicisation et a pu limiter son appréhension par la sphère juridique.

Mots-clés : dignité ; personne humaine ; ambivalence


HUMAN DIGNITY IN FRENCH LAW: CONTRIBUTION TO THE DEFINITION OF AN AMBIVALENT CONCEPT

Abstract:

The objective and subjective conceptions of human dignity may come into conflict both in determining its holders and beneficiaries and in regulating certain practices. The objective conception is based on the idea that the State is best positioned to protect individuals’ dignity, whereas the subjective conception, rooted in individual autonomy, equates freedom with the expression of dignity and makes the individual solely responsible for its protection. This ambivalence creates confusion and gives rise to intense normative tensions, which are reflected in case law and have been observed by legal scholarship. However, the articulation of these two conceptions from the perspective of their complementarity has not been considered. This study aims to contribute to the definition of human dignity by exploring its ambivalent nature, which predates the process of juridicization and may have limited its recognition within the legal sphere.

Keywords: dignity ; human person ; ambivalence